J'ai testé l'expo Picasso au FHEL
A vrai dire j'ai plus testé le Nicolas Feuillate (photo à gauche) que les Picasso de Picasso (ces tableaux que l'artiste n'a jamais voulu vendre)... C'était la foule des grands jours samedi dernier (24 juin) à Landerneau, le grand climax aux Capucins...
Difficile de se frayer un passage vers la salle d'expo. Et pour cause, la première épicerie de la famille Leclerc abrite aujourd'hui (et jusqu'au 1er novembre 2017) quelques-unes des oeuvres d'un des plus importants artistes du XXè siècle, Pablo Picasso. La collection est prêtée par Catherine Hutin, fille de sa seconde femme (et 6ème et dernière muse), Jacqueline Roque.
Embarqué par la vague surréaliste, profondément inspiré par le cubisme, Picasso a produit près de 50 000 oeuvres tout au long de sa vie. Autant vous le dire de suite, je ne connais que 0,02% de son oeuvre (j'ai fait le calcul) : l'intense tableau "Guernica" (actuellement au Musée Reina Sofia à Madrid) que j'ai étudié en cours d'espagnol au lycée (au même titre que les paroles de "Sunday Bloody Sunday" de U2 en cours d'anglais). Prises de position politique, contre-propagande, recomposition géométrique de l'horreur de la guerre civile espagnol (1936-1939)... En réponse à la mort qui décompose le visage des vivants : la pulsion créatrice et rageuse de Picasso qui fait tomber le masque du fascisme et lève le voile de l'ignorance.
Ainsi, les parties consacrées aux "Années ténèbres" et à "L'après-guerre" de l'expo m'ont particulièrement intéressées. Les oeuvres sont faciles à contextualiser... Même si je suis sûre que beaucoup de détails m'échappent toujours. Ce qui est cool au FHEL c'est qu'il y a des médiateurs présents en salle et qui peuvent répondre aux questions des moins érudits aux plus passionnés. Bon, en l'occurrence, jour de vernissage, ce n'était pas vraiment le moment de les accaparer... Mais j'ai hâte d'en connaître plus sur les parties "Une nouvelle lumière" et "Femmes assises", sur l'histoire d'amour entre Pablo et la belle Jacqueline Picasso (Roque), sur la place grandissante prise par la muse dans la vie de l'artiste (à partir de 1952) jusqu'à sa mort en 1973............ Tout cela à travers la magnifique collection particulière de Jacqueline, aujourd'hui héritée par sa fille.
Pour découvrir cette exposition riche, inédite et singulière, rendez-vous au FHEL, aux Capucins de Landerneau jusqu'au 1er novembre 2017 !