J’ai testé une maison presque zéro-déchets
Même le journal Le Parisien a écrit sur les Le Baccon, une famille « presque zéro-déchet » qui habite à Saint-Urbain. L’occasion était trop belle pour ne pas leur rendre visite lors de ce weekend portes ouvertes « Bienvenue dans ma maison (presque) zéro déchets » organisé par le SYMEED 29 (le Syndicat Mixte de Gestion durable des déchets du Finistère). C’est ma copine Jessica qui m’a parlé de l’événement. Jess est toujours partante pour assister à des conférences « Zéro Waste » ou les rassemblements du collectif « Nous voulons des coquelicots », pour participer à des clean walks, etc. Alors bras dessus, bras dessous, nous avons bravé la tempête Ciara pour nous rendre chez les Le Baccon.
Nous avons accroché le wagon des visiteurs déjà présents et avons opté pour la visite commentée par la mère de famille, Clara, à l’intérieur de la maison, non pas parce que nous pensons que la place des femmes est au foyer (HHHAAAAAAAA !) mais plutôt parce que ça soufflait vraiment très fort dehors et nous ne voulions pas nous choper une pneumonie ou une branche d’arbre arrachée par la tempétueuse Ciara.
Le mode de vie de la famille Le Baccon est exemplaire pour ce qui est de la réduction des déchets. En 10 ans, ils ont « révolutionné » leur manière de vivre. Il s’agit de gestes du quotidien accessibles à tous (vrac, seconde main, fait-maison, réparation, etc.). Pour peu que vous soyez déjà sensibilisés à cette problématique de la gestion des déchets, ce qui était le cas de tous ceux qui étaient présents chez les Le Baccon, vous n’êtes pas surpris ou choqués par le fait de fabriquer vous-même votre lessive, vous laver au savon solide, emprunter vos livres à la bibliothèque... Nous étions entre convaincus. Des convaincus de plus en plus nombreux !
Argumenter de manière virulente, lutter envers et contre tous, taxer, pénaliser les petits pollueurs, est-ce vraiment efficace sur le long terme ? Moi-même je suis tombée dans le piège de pointer du doigt les mauvais trieurs, les mangeurs de Pom’potes, les buveurs de Nespresso, les acheteurs compulsifs du dernier iphone. Cela ne sert à rien, déjà parce que même la plus vertueuse des personnes sur cette terre produit des déchets et qu’en plus personne n’aime être critiquée sur sa manière d’être ou de faire. La seule chose que j’ai réussi à faire avec mes emportements sur le ton « On n’a pas de planète B » c’est de braquer très fort mon interlocuteur. C’est quoi la solution alors ? DONNER L’EXEMPLE sans se la ramener. Planter des graines. Elles germeront ou pas.
Alors bravo à la famille Le Baccon qui plante des graines et aux 57 autres maisons du Finistère qui ont ouvert leurs portes ce weekend.
Quelques pistes d’amélioration trouvées sur le site du SYMEED 29 pour lesquelles les marges de progression sont les plus fortes :
-
Réduire le gaspillage alimentaire et composter les déchets de cuisine qui ne peuvent être consommés.
-
Gérer ses déchets verts directement au jardin par le broyage, le paillage, le mulching pour embellir son jardin et éviter les allers-retours en déchèterie.
En plus du site de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie - mon site de référence), j’ai découvert le site www.symettre.bzh et sa liste d’annuaires pour consomm’acter :
-
Circuit court et vente direct avec par exemple, la brasserie La Mignonne à Saint-Urbain ou encore La Miellerie de la vallée de l’Elorn à Trémaouézan
-
Annuaire des répar’acteurs avec Assistance Franck Souquet (AFS) à Logonna-Daoulas, Diapason Audiovisuel à Irvillac, SC Micro, Cordonnerie du Leck ou encore, Affut Pro 29 à Landerneau.
-
Les commerçants zéro-déchet : une quinzaine à Landerneau !
-
Les Repair Café en Finistère : Un Repair Café est en train de se monter à Landerneau. N’hésitez pas à les rejoindre.
-
Sans oublier la carte collaborative, écologique et solidaire Près de chez vous
Vous avez remarqué comment je viens de planter quelques graines ? Moi ouiiiiiiiiiiiii !