J’ai testé l’exposition Street Art à la Galerie de Rohan
J’ai adoré cette expo « street art » parce qu’elle m’a semblé plus accessible et esthétique que d’autres styles de « museum art ». Mais en même temps, toutes ces œuvres exposées sont-elles toujours considérées comme du « street art » alors qu’elles sont présentées dans une galerie d’art ? Haaa HAAA !!
Puisque nous sommes à Landerneau, commençons par l’artiste local : Sabio, dont je commence à reconnaître le style entre 1000. Et en s’approchant du tableau, on ne peut manquer les dizaines de « blazes » (signatures) disséminés un peu partout au nom du graffeur. Manque peut-être un peu de force atomique à l’explosion sous forme d’un ruban jaune fluo… Mais les chaussures suspendues sont bien là (en haut, à droite) et ça, je sur-sur-like.
De ma visite, je retiens aussi les 5 dessins au feutre sur papier de Keith Haring. J’avais déjà fait une fixette sur l’artiste américain lors de l’expo Libres Figurations – Années 80 au FHEL en 2017.
Voici l’un des dessins, sans titre. Les trois « characters » de Haring s’agitent comme pour nous empêcher de fermer les yeux, les oreilles, la bouche. Ils nous font cogiter sur l’évolution de la société et ainsi, nous empêchent de mourir à petit feu… Merci Keith. Encore d’actualité dans les années 2020.
Un autre artiste mystérieux à la renommée internationale : BANKSY. Alors bien sûr, BANKSY n’expose pas dans les galeries. Son œuvre la plus connue, un grand classique du street-art, est : « Rage, the Flower thrower » graffé à Jérusalem en 2003.
Réalisé au pochoir, le graffiti « d’une efficace simplicité et d’une puissance inégalée, est aussi poétique que politique. »
Personne n’a jamais rencontré l’artiste, ou alors sans le savoir. Donc au lieu de décrocher le mur et de le faire voyager de pays en pays, des statues en résine « D’après Banksy, Flower Bomber » ont été créées en édition limitée haut de gamme pour les collectionneurs. Sur internet, je trouve des « D’après Banksy » à 6000 euros, si ça vous intéresse...
J’ai aussi bien aimé l’œuvre « MONSIEUR CHAT Paris 1889 » de l’artiste franco-suisse Thoma Vuille, alias… MONSIEUR CHAT. Car j’ai trouvé qu’avec mon masque, j’avais le même grand sourire que ses matous oranges. Au fil du temps (depuis 1997), MONSIEUR CHAT est devenu un étendard urbain de joie et d'optimisme.
Une dernière œuvre pour ne pas tout dévoiler de l’expo : « Chimère aux bois de cerf » de l’artiste Treize Bis.
Il s’agit d’un collage poétique et onirique sur panneau en bois créé en 2020. Une pièce unique prêtée par Le Comoedia, espace d’art à Brest.
Je ne savais pas que Brest comptait un si bel endroit dédié à l'art (allez voir sur leur site internet !!!). Plusieurs artistes y sont représentés, comme Thomas Godin, graveur autodidacte, installé à Landerneau ou encore Pakone et Wen2 du crew C29, dont quelques-unes de leurs œuvres sont régulièrement exposées chez Sabio à L'atelier de Sabio, à Landerneau également.
Le graffeur Pakone est surtout connu pour ses « Sakura », ces cerisiers japonais aux fleurs roses, qui forment le « miroir éphémère de l’Art urbain, entre disparition et renaissance ». L’un de ces sakura est visible à la Galerie de Rohan.
Bonne visite à vous si vous y allez. L'entrée est libre et l'exposition visible jusqu'au 7 novembre (de 14h à 18h).
Ah ! Et puis un dernier clin d'oeil à l'expo en sortant de la Galerie de Rohan, ce graff « hors les murs », spot illégal, blaze inconnu (en tous cas de moi), du vrai de vrai de vrai street art.