J’ai testé la kinésiologie

Publié le par Sophie

Je suis avec intérêt l’agenda de Picoti Picota à Landerneau, un dépôt-vente d'articles pour enfants mais pas seulement ! La boutique se veut surtout « un lieu de vie convivial et éco-responsable autour de l'enfance et de l'environnement. » Plusieurs fois par mois, il y a différents ateliers thématiques proposés aux enfants, aux adultes, en duo (enfants + parents), etc. Certains ateliers me font regretter de ne plus être enfant, de ne pas avoir d’enfants (pour avoir une excuse), et d’autres me laissent perplexe. C’était (je parle au passé !) le cas des ateliers proposés par Alexandra Langard : Brain Gym, edu-K, etc. En théorie, je supposais certaines choses : comme l’importance de la relation entre le mental, les émotions et le corps. Mais en pratique, les contours de la discipline me paraissaient flous : Quelles différences entre kinésiologie et la micro-kiné, l’acuponcture, l’EMDR, la PBA ou encore la réflexologie ? (Et oui, j’ai déjà testé tout ça !!)

Alexandra est consultante en orientation scolaire, affiliée au réseau Eurêka Study. Elle officie surtout en accompagnement individuel et intervient ponctuellement dans des quelques établissements scolaires de Landerneau. Parallèlement, elle se forme à la kinésiologie à l’ECAP de Nantes, école de kinésiologie internationale et de réflexologie. Elle me propose de nous rencontrer pour m’expliquer dans le détail cette « science du mouvement » et comment elle s’applique concrètement. J’accepte, même si je reste un peu sur la réserve, car je n’ai jamais entendu parler de cette « technique de rééquilibrage psychocorporelle ».

Atelier chez Picoti Picota

 

Alexandra partage le cabinet de fasciapulsologie de Tangi Travel à Landerneau, une autre thérapie corps-esprit testée par Nelly cette fois. Elle partage également le cabinet de Marie Jegouic, Psychologue-Kinésiologue, à Plabennec, quelques matinées par mois. Lorsque je rencontre Alexandra, le courant passe immédiatement. Elle m’explique son parcours, ses études de kinésiologie qu’elle terminera l’année prochaine, ses ateliers chez Picoti Picota, ses interventions dans les collègues et lycées des environs. Tout est cohérent dans son parcours et ses explications sont limpides.

Elle m’explique que toute séance de kinésiologie commence par un temps d'échange avec la personne (anamnèse) et la définition d'un objectif. Ensuite, vient le test musculaire (biofeedback) afin de chercher dans le corps ce dont il a besoin pour atteindre cet objectif. Pour un enfant, il s’agira par exemple de déjouer une phobie scolaire, de reprendre confiance suite à du harcèlement scolaire, ou encore d’apprendre à mobiliser toutes ses ressources avant un examen. Le kinésiologue accompagne l’enfant (ou l’adulte) pour identifier les causes du stress qui empêchent d’aller bien et choisir parmi un ensemble de méthodes et de techniques, les ingrédients d’une recette personnelle qui permettront de débloquer une situation.

Très pédagogue, Alexandra m’explique la Brain Gym

 

TFH (Touch For Health), One Brain® de Three In One Concepts® et Education kinesthésique (Edu-K ou Brain Gym) sont les méthodes fondatrices et fondamentales de la kinésiologie. Je vous aurais bien fait un résumé, mais cela représente de deux à trois années de formation ! Donc au lieu de parler théorie pendant de longues heures, Alexandra m’invite à mettre en pratique quelques exercices de Brain Gym.

Bien souvent… ATTENTION SCOOP… On ne sait pas ou plus écouter les messages que notre corps nous envoie. Le ou la kinésiologue, véritable pédagogue, est là pour nous aiguiller, et nous réapprendre à « porter attention ». Alexandra me propose d’essayer la technique d’oscillation (une des techniques de la Brain Gym). Je me mets debout. 

- Jambes écartées largeur du bassin, les yeux bien ouverts, regarde devant toi et tu dis « Je m’appelle Sophie » ! 
- Je m’appelle Sophie.
- Qu’est-ce que tu sens ?
- Hum…
- Ok, moi, je le vois. Mais c’est important que toi tu le voies aussi. Maintenant, tu dis « Je m’appelle Alexandra. »
- Je m’appelle Alexandra.
- […]
- […]
- Tu sens quelque chose ?
- Oui, mon corps va vers l’arrière.
- Oui, je le vois moi aussi. Ton corps sait que tu ne t’appelles pas Alexandra. Maintenant pense à un plat que tu aimes. Quelque chose de sain.
- Ah mince, je pensais à du chocolat !
- Ha haha
- Ha haha
- Tu visualises un plat que tu aimes ? Garde les yeux ouverts.
- […]
- […]
- Mon corps va vers l’avant !
- Voilà, c’est ça. Ton corps sait et te montre !

Alexandra poursuit sa démonstration. Elle m’explique différentes techniques qui l’ont aidées, à titre personnel : comme « la pompe du mollet » ou encore « Ouvrir grands ses oreilles ». Mais ce qui marche pour l’un, ne marche pas forcément pour l’autre. D’où l’intérêt d’un suivi personnalisé, avec un professionnel dument formé. 

La pompe du mollet


Néanmoins, pour ne pas rester sur ma faim, Alexandra me propose une petite routine matinale qui marche pour tous. Cette routine s’appelle l’ECAP (comme le nom de son école) et ne prends que quelques minutes.

Après un peu de pratique, l’ECAP (Energisant, Clair, Actif, Positif) peut se faire en 3 minutes car on ressent, au fil du temps, de plus en plus vite les bienfaits de chaque étape sur son corps. 

Boire de l’Eau
Boire de l’eau reste le meilleur remède en cas de stress, et avant / pendant le travail. L’eau plate nous énergise et n’a pas besoin d’être digéré (énergivore) par notre corps. On garde l’eau en bouche quelques secondes, on la fait passer sur les gencives avant de l’avaler. Cela permet d’activer des neurotransmetteurs qui informent le cerveau de cette arrivée d’énergie. 2 ou 3 gorgées suffisent. Boire plusieurs fois et en petite quantité dans la journée est important. 

Avoir l’esprit Clair
On pratique l’exercice des points du cerveau (points d’acuponcture). L’exercice permet de faciliter le regard de gauche à droite, et de passer d’une attention focalisée à une attention globale. Il permet également de détendre les muscles du cou et des épaules. On forme un U avec sa main, et on place le pouce et l’index dans les petits creux situés juste sous les clavicules, de chaque côté du sternum. L’autre main est posée sur le nombril. Activer au moins 30s (plus si besoin) les points des clavicules. Balayer du regard (la tête ne bouge pas) une ligne à l’horizon de droite à gauche. Alexandra m’explique que cet exercice rassure le cerveau reptilien : on scrute l’horizon pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger.

 

La routine matinale ECAP sans mon chat

 

Se mettre en Action
Les mouvements croisés constituent un échauffement global idéal avant un travail demandant de la minutie, telles que l’écriture, la lecture, le bricolage … L’opposition bras-jambe développe le sens des connexions entre les mains, les pieds, les bras, les jambes, la tête et le sacrum, ainsi que le haut et le bas du tronc. On alterne tranquillement, sans se précipiter. Le cerveau comprend qu’on est libre de ses mouvements et se tranquillise.

Être Positif
La 1ère partie : On croise les chevilles, on étend nos bras devant, paumes vers l’extérieur et on croise les poignets. On entrelace ensuite nos doigts, et on replie ainsi les mains vers l’intérieur. On abaisse les épaules, la posture ne doit pas générer de tension. On maintient la position environ une minute. On inspire doucement par le nez, la langue vient toucher le palais, juste derrière les incisives. On expire par la bouche, on relâche alors la langue, et ainsi de suite.
La 2ème partie : On déplie jambes et bras, on écarte les pieds à largeur de bassin. Tout en continuant de respirer lentement, on forme une petite coque avec nos deux mains, au niveau du nombril. On peut alors tenter de visualiser notre cerveau gauche dans une main et le droit dans l’autre. Quand nos mains se touchent, on imagine alors la bonne communication entre nos deux hémisphères, avec un pont qui les relie. Enfin, poser une intention pour la journée (sankalpa en yoga) : être en forme, bien s’amuser avec ses amis ou son chat, etc. 

Waw, GéNiAL ! C’est facile et rapide à faire, tout ce que j’aime surtout le matin. Je sens vraiment le pouvoir énergisant de l’eau que je bois en pleine conscience. L’exercice de scrutation de l’horizon pour calmer mon cerveau reptilien me fait sourire, et me rappelle à plusieurs égards les séances d’EMDR que j’avais suivies avec Gilbert Guillemot. Avec l’exercice des mouvements croisés, je m’indiscipline un tout petit peu, je suis comme ça quand je suis de bonne humeur. Ainsi, l’ultime mouvement en forme de prière et d’introspection me permet de poser calmement mon intention pour le reste de la journée (il est presque 20h) donc je me souhaite une bonne nuit de sommeil !

Il faut compter 2 à 3 années d’étude pour devenir kinésiologue

 

Je remercie chaleureusement Alexandra de m’avoir transmis un peu de sa passion pour la kinésiologie. Je sors de son cabinet convaincue des bienfaits de cette méthode corps-esprit. Si vous avez des enfants, n’hésitez pas à les inscrire aux ateliers proposés chez Picoti Picota. Si vous avez une problématique personnelle, un blocage, la kinésiologie propose un large champ d’application, n’hésitez pas à contacter Alexandra, elle saura répondre à vos questions. 


Un Futur à Demain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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