J’ai testé une séance photo avec Peter Seyfferth, photographe à Dirinon
J’ai invité Nelly à se joindre à moi pour une séance photo sur le thème de « Photo de fin d’année » x « Souvenir pour la postérité » avec Peter Seyfferth, photographe qui s’est installé à Dirinon juste avant le début du premier confinement.
Il y a 3 raisons pour laquelle j’ai insisté pour que Nelly m’accompagne :
• Je ne savais pas réellement ce qui se cachait derrière le grand portail de l’immense propriété du 29 rue de la gare, et le fait de regarder des émissions comme « Enquêtes criminelles » ou « Non élucidé » avec Julien m’a rendu un peu parano, j’avoue.
• Je souhaitais que Nelly me maquille, cette dernière ayant été plus attentive que moi au cours d’Emy Make-Up
• Grâce à cette expérience, j’avais espoir que Nelly reprenne le goût de l’écriture. Cela m’est arrivé l’année dernière, c’est au tour de Nelly de connaître une petite baisse de motivation. La vie, l’inspiration, les envies ne sont pas linéaires. Je sais qu’elle reviendra à la plume un jour ou l’autre. Et si ça pouvait être aujourd’hui, sous les projecteurs de Peter Seyfferth, ça serait über-cool.
Donc, c’est bras-d’ssus, bras-d’ssous, que nous nous rendons chez Peter.
Après avoir travaillé pendant 20 ans sur la Côte d’Azur, le photographe a choisi la région de Brest, et donc Dirinon, pour s’installer avec sa femme Gabriele, et leur yorkshire Douchka.
Lorsqu’il nous ouvre les portes de sa demeure, je suis surprise par la décoration du hall d’entrée. Je me retrouve tout droit embarquée dans un épisode avec le Lieutenant Columbo. A savoir : j’A-DORE la série Columbo ! Un piano sur la droite, de beaux meubles en bois foncé, de lourds objets de décoration, d’imposants portraits accrochés aux murs... Je ne suis plus Rue de la gare à Dirinon, je suis dans une banlieue chic du Los Angeles des années 80. L’ambiance est particulière, ouatée, et j’ai encore du mal à la définir. Je souris à Nelly, car je sens que l’on va passer un moment intéressant, différent, avec un homme singulier.
Peter Seyfferth nous invite à monter à l’étage, où il a installé son bureau et son studio photo. Il nous propose de faire connaissance autour d’une tasse de café. Nous remarquons quelques magazines sur le nautisme étalés sur la table basse. Peter nous explique qu’il était spécialisé dans la photographie de yachts, d’architecture et d’événementiels lorsqu’il habitait la French Riviera. Il a notamment eu des accréditations pour prendre en photos la famille royale de Monaco. Avant cela, il a été metteur en scène, puis agent artistique de chanteurs lyriques, et donc de… sa femme, Gabriele Maria Ronge, qui nous l’apprendrons plus tard, est considérée comme l’ « une des meilleures sopranos Wagnériennes de notre époque. »
Nelly s’étonne que le couple ait choisi de renoncer aux bling et strass de la Côte-d’Azur pour déménager en Bretagne. « Les dernières années, nous souffrions beaucoup de la chaleur. Il faisait vraiment très chaud et on ne profitait pas de l’extérieur comme on l’aurait voulu. De plus, la vie était devenue stressante et nous aspirions à plus de calme. » Je lui fais remarquer qu’il y aura moins de yachts et de princesses à photographier sur nos côtes. Peter ne souhaite pas nécessairement refaire la même chose, mais évoluer dans son travail. Son champ de compétence et d’appétence est large : portraits, mariage, animaux, entreprises, art, etc. Il y a quelques exemples de son travail sur son site internet et sa brochure :
Peter Seyfferth aimerait davantage se faire connaître en proposant des expositions aux galeries d’art. Quelques idées déjà mises en boîte :
- J E A N N E D ’ A R C
(Je vois aussi du Game of Thrones !)
- S Y M B O L I S M E
La photo OPHELIA, 2018 de Peter Seyfferth est inspirée d’Ophelia, un tableau du peintre britannique John Everett Millais réalisé en 1851-52 :
La toile (et la photo) représente Ophélie, personnage de la tragédie Hamlet, de William Shakespeare, chantant juste avant sa noyade. Hamlet est une pièce de théâtre qui a été de nombreuses fois adaptée pour l’opéra.
Vous aussi, vous la voyez, l’influence du monde de l’Opéra sur le travail photographique de Peter ?
Peter nous propose de le suivre dans le studio photo jouxtant son bureau, pour débuter la séance. Moi en solo. Puis Nelly. Puis toutes les deux. La séance se passe rapidement. L’air de rien, Peter nous a mises à l’aise, alors que nous sirotions du café en fantasmant sur la beauté des yachts des oligarques russes. Et les premiers clichés sont les bons !
Peter nous guide (« Le menton légèrement rentré », « Le corps vers la gauche, le regard sur l’objectif » … « Voilà, très bien ! ») parce-que poser devant un photographe n’est pas quelque-chose de naturel. Il le devient. C’est un métier. Et nous ne sommes pas encore modèles, Nelly et moi. Quoique Nelly en Mona Lisa, elle déchire tout.
Regardez-moi cette beauté :
Merci encore à Peter Seyfferth pour son accueil et son œil unique de photographe. N’hésitez pas à pousser les portes de son studio. Peter saura vous conseiller et faire jaillir votre plus beau sourire (qu’il soit intérieur ou non).
C’est en nous raccompagnant vers la sortie que nous rencontrons sa femme, Gabriele. Grande, belle et charismatique, la célèbre soprane est une femme de caractère, qui a le verbe haut. Elle nous raconte avec enthousiasme sa nouvelle vie, loin des grandes scènes d’opéra. Elle est notamment devenue enseignante IDOGO, discipline issue des arts traditionnels chinois du mouvement, comme le gi-gong. Mais tout cela mériterait un nouvel article ! #staytuned
Peter Seyffert Photography, au 29, rue de La Gare, à Dirinon. En studio sur rendez-vous. Devis sur demande. www.finephotoart.org
Tél. 06 11 18 91 44 ou 02 21 09 70 92
Courriel : peter@seyfferth.de