J’ai testé la BD Lamasutra
Au début, j’ai cru que c’était un brouteur nul en orthographe qui me contactait via le blog pour parler Kamasutra. En fait, Cédric Didat est un artiste Landernéen de 31 ans, bien sous tout rapport, qui sort sa première BD au doux titre, mais néanmoins prometteur : “Lamasutra”.
Dans son message, Cédric Didat partage le lien vers une cagnotte qu’il a lancée pour participer au financement de l’édition de son “Lamasutra”. La description du projet est assez loufoque pour piquer ma curiosité, ce dernier ayant étudié le Kamasutra (en lisant Doctissimo), ce que j’avoue, je n’ai jamais pris le temps de faire. Même s’il s’agit du kamasutra version lama (Disclaimer : Rien à voir avec de la zoophilie), j’ai très envie de rencontrer l’artiste et donc, un rendez-vous est convenu au Réveil Matin (devenu entre-temps le BlackRock).
Cédric est tout excité de me montrer l’exemplaire-test de la BD à paraître. “La vraie couverture sera plus dorée”. Sa joie est contagieuse. “Waw il est beau. Tu dois être super fier !” Lui fait-je. Il fait valser l’ouvrage sous mes yeux. Je mime l’éblouissement que provoquerait un reflet de lingot d’or directement dans ma pupille (enfin j’imagine, cela ne m’est jamais arrivé). Prudemment, je lui demande si je peux feuilleter le pavé. On ne se connait que depuis 5 minutes, donc confier son “bébé” à une inconnue peut être délicat.
Je feuillette donc les pages du Lamasutra sous l'œil scrutateur du jeune artiste, qui sirote l’air de rien sa Liefmans Fruitesse. A chaque page, je pouffe de rire : soit parce qu’il y a un jeu de mots bien trouvé (Lamarijuana, Lamanite, Lama Del Rey, etc.), soit parce que la position illustrée avec des lamas est hilarante ou intrigante ou particulièrement pimentée ! Je m’attarde sur la position Piñata, qui s’avère être l’une des positions préférées de Didat. Le couple de lamas représenté s’initie au shibari, un art du bondage érotique japonais. Je vous invite à faire vos propres recherches si vous ne connaissez pas.
Autodidacte depuis ses débuts, Didat a développé un véritable intérêt pour le dessin pendant ses années de lycée, explorant des domaines tels que la bande dessinée, l’illustration, l’architecture, ainsi que la vidéo et l’animation (en stop-motion). Aujourd’hui architecte indépendant, il s’efforce de consacrer du temps à ses passions, qui consistent à « raconter » et « dessiner » des histoires. C'est à travers l'association de bande dessinée amateur Chacalprod qu'il commence à se faire connaître dans le milieu du neuvième art. Il a notamment remporté le concours Jeunes talents au festival de bande dessinée de Perros-Guirec en 2019. Il a obtenu plusieurs fois le second prix au festival Normandiebulle (en 2016, 2017, 2018). La prochaine fois sera la bonne pour le concours de Darnétal !
Si vous allez sur sa page LinkedIn, vous lirez qu’il est également recordman du monde - émis par Guinness World Records - de rassemblement de Schtroumpfs à Landerneau. Il était le schtroumpf n°1490. Cette anecdote m’a beaucoup fait rire, et ça illustre bien le côté geek de Cédric Didat. (Par exemple, il utilise des émoticônes dactylographiés : xD :P ! J’adore.)
Lorsque je l’ai interrogé sur ses inspirations artistiques, il m’a parlé du Donjon de Naheulbeuk. Je lui ai demandé de répéter plusieurs fois car je n’avais jamais entendu parler de cette saga MP3 créée en 2001, et considérée comme la pionnière des feuilletons audio sur internet. Elle a été ensuite en bandes dessinées et en romans. Il est également fan de Marion Poinsot, auteure de BD, illustratrice, ainsi que créatrice de jeux-vidéos. Et effectivement, je reconnais un peu de son style cartoon dans les traits humoristiques des lamas de Didat.
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