J’ai testé l’association Fleur du Mékong

Publié le par Sophie

« Ecoute Sophie, elle est si petite. Elle a 12 ans, mais elle en fait 9. On n’a pas entendu le son de sa voix de toute notre visite tellement elle était intimidée ! Mais quand enfin elle a compris qu’on était là pour la rencontrer et qu’on avait du courrier et des petits cadeaux pour elle, elle a commencé à nous sourire. C’était très émouvant. J’en ai les larmes aux yeux rien que d’y penser. »

Je suis très touchée par le récit que me fait Marie-Claire de sa rencontre avec Phu’o’ng (= Fleur flamboyante), la jeune vietnamienne dont je marraine la scolarité via l’association Fleur du Mékong. Son émotion est palpable… Son témoignage me bouleverse.

« Au début, elle ne comprenait pourquoi on voulait la voir. Nous n’étions pas ses parrains, nous avions déjà embrassé notre affectueuse Hai’Yen (= Hirondelle de mer) qui est aussi extravertie que ta filleule est réservée. Nous lui avons traduit ta lettre, montré une photo de toi, offert ses petits présents Made in France… Mais elle n’avait toujours pas l’air de comprendre. Je crois qu’elle était choquée ! »

Marie-Claire fait une pause et se lève pour prendre son appareil photo. Je reprends ma respiration. Moi aussi, je suis sous le choc. Ma pauvre Phu’o’ng, nous l’avons traumatisée !

« Tu vois sur cette photo, nous lui avons donné son sac à dos en lui expliquant que sa marraine Sophie sera contente de la voir le porter. Dès la photo prise et le dos tourné, elle s’en est aller en le laissant derrière elle. En fait, elle ne voulait pas le prendre. Elle ne comprenait pas pourquoi quelqu’un lui aurait offert des cadeaux. C’était inimaginable pour elle ! »

 

Marie-Claire et Phu'o'ng

 

 

Une autre marraine, qui fait partie de l’expédition et qui prend des cours de vietnamien depuis 7 ans, lui re-explique doucement ces cadeaux inattendus………….. Qu’elle finit par accepter avec joie !

« Quand elle a compris que c’était pour elle. Elle nous a souri et jusqu’à la fin de la matinée, elle n’a plus lâché son sac ! »

 

Phu'o'ng comprend que les cadeaux sont bien pour elle.

 

 

Je suis si heureuse de ce sourire. Peut-être même plus heureuse que ma filleule lorsqu’elle a accepté ses cadeaux. (Aucun acte n’est vraiment désintéressé, n’est-ce pas ?) Je l’imagine chez elle en train d’illustrer son carnet intime avec ses crayons de couleur BIC*, faire sentir à sa maman et sa sœur ses savons des Laboratoires Gilbert (offerts par l'entreprise à toutes les petites filles de l'école) et essayer son t-shirt Décathlon* rose sans doute beaucoup trop grand pour elle. (* BIC et Décathlon sont parmi les marques françaises les plus connues en Asie). Toutes ces rêveries me mettent du baume au cœur !

 

Groupe d'écolières parrainé par l'asso Fleur de Mékong

 

J’espère que Phu’o’ng ira le plus loin possible dans ses études. En tous cas, je l’y encourage dans nos correspondances. C’est le seul moyen dont elle dispose pour s’émanciper de la misère et avoir une vie plus confortable que celles de ses aïeux. Etant orpheline de père, sa famille ne possède aucune terre et sa mère est travailleuse journalière dans les rizières.

 

Maisons sur pilotis

 

Hameau de pêcheurs

 

Pour parler concrètement, Fleur du Mékong est une association loi 1901 créée en 2005 à la suite d’un voyage au Vietnam pour aider l’enfance en difficulté dans le Delta du Mékong. Elle encourage le parrainage de filles dans la région du sud Vietnam. Ces parrainages sont effectués grâce aux Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul à Ho-Chi-Minh Ville. N’hésitez pas à me laisser un message ou contacter directement l’association basée à Saint-Urbain si vous êtes intéressés. La cotisation s’élève à 11 euros par mois (déductible des impôts à hauteur de 75%).

 

Labourage de la rizière

 

 

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